Mesures de protection dans les ESMS, nouveaux variants du SARS-COV-2, visites des proches et sorties individuelles


Dans un contexte épidémique inquiétant, il convient de renforcer les mesures de sécurité prévues au sein des ESMS pour limiter la propagation de nouvelles variantes du SARS-COV-2.

Le principe général est de maintenir la possibilité de visites des proches et éviter les ruptures d’accompagnement médical et paramédical en maintenant les visites des professionnels et des bénévoles formés.

Dans ce cadre, il convient de mettre en œuvre les visites sur rendez-vous. Elles sont organisées prioritairement dans un espace extérieur ou dans un espace séparé dédié, en respectant:

– Un régime d’exception pour les résidents dont l’état de santé ou le handicap (risques de troubles du comportement aigus par exemple) justifierait qu’ils puissent bénéficier de la présence de proches sans rendez-vous, sous réserve que ces derniers s’engagent à respecter les gestes barrières.

– Le recueil des souhaits individuels des personnes accompagnées (qui souhaitent-elles recevoir en priorité ou en cas de difficultés ?). L’organisation de plages horaires de rendez-vous suffisamment étendues pour rendre possibles les visites des proches qui travaillent, y compris le WE.

– Une communication régulière des familles sur les modalités d’organisation des visites.

Les proches et les bénévoles s’engagent à respecter les gestes barrières en signant une charte de bonne conduite.
Lorsque les proches ne respectent pas les gestes barrières, les directions sont fondées à suspendre leurs visites.
Dans l’ensemble des établissements, les visites sont interdites aux personnes positives et contacts à risques, de même qu’aux personnes revenant d’un pays hors UE et devant respecter une quarantaine de 7 jours (ou 10 jours en cas de détection de variant), même en cas de test négatif.

Concernant les établissements accueillant une majorité de personnes à risque de forme grave :
Le principe général demeure le maintien des visites, dans les conditions cidessus.
Les visiteurs extérieurs sont invités à procéder à un dépistage par test 72 heures avant la visite ou, à défaut, à un dépistage par test antigénique en pharmacie ou en laboratoire dans la journée de la visite. Ils sont invités à remplir un auto-questionnaire à leur arrivée.
Une suspension totale des visites peut néanmoins être instaurée, pour une durée limitée à 7 jours sur consigne de l’agence régionale de santé, afin de tenir compte des circonstances locales ou de la situation épidémique dans l’établissement.
Des dérogations individuelles exceptionnelles sont accordées à l’appréciation de la direction de l’établissement (par exemple, pour les personnes dont l’état de santé le justifierait ou en cas de risques de troubles du comportement aigus).
Ce régime dérogatoire fait l’objet d’une concertation collégiale avec l’équipe soignante, notamment le médecin coordonnateur de l’établissement (ou le référent médical en l’absence) et/ou le médecin traitant de la personne, en fonction de la situation sanitaire de la structure et dans le respect des préconisations délivrées par l’ARS.

Accueil de jour et sorties individuelles

Les accueils de jour sont particulièrement nécessaires dans le contexte du reconfinement pour assurer des solutions de répit. Le repérage des signes et symptômes sera biquotidien et fera l’objet d’une traçabilité dans le dossier de soin des usagers.
Dans les établissements médico-sociaux avec plusieurs modalités d’accueil (internats ; accueil de jour), et accueillant une majorité de personnes à risque de forme grave, la possibilité de fermer des accueils de jour n’ayant pas d’entrée séparée (de celle de l’internat) sera discutée en lien avec les ARS. L’accueil de jour pourra être limité aux situations particulières, notamment en cas de risque de dégradation de l’autonomie, et/ou épuisement de l’aidant). La décision de fermeture relève du directeur de l’établissement et doit faire l’objet, au préalable, d’un échange avec son (ses) autorité(s) de tutelle (ARS et/ou CD) et d’une information au CVS. Le directeur de l’établissement doit présenter un plan présentant les modalités assurant une continuité d’accompagnement au domicile des personnes habituellement accueillies ou leur transfert temporaire vers un accueil de jours voisin.
Pour les autres établissements, les activités d’accueil de jour sont organisées en conformité avec les gestes barrières.

Principe général : les retours en famille le week-end sont possibles.
Il est rappelé aux familles le nécessaire respect des mesures barrières, de l’hygiène des mains, de la distanciation physique et du port du masque en adéquation avec les mesures prises dans la structure.
Pour les ESMS présentant un premier cas confirmé de Covid-19, le principe général est celui d’une restriction des sorties individuelles dans la famille aux situations exceptionnelles, dans l’attente des résultats des tests des résidents et des professionnels de l’établissement. La structure informe la famille de tout cas avéré ou cas contact en amont ou en aval de la sortie et il est proposé au résident de faire un test de dépistage.
Au retour de la personne dans l’établissement, un test RT-PCR ou antigénique est réalisé uniquement dans les cas suivants :

  • Cas Covid confirmé dans l’établissement avant le départ dans sa famille de la personne, et/ou
  • Etablissements accueillant des personnes à risque de forme grave.

Il convient par ailleurs de tenir compte du profil de la personne : si le test n’est pas envisageable (exigence d’immobilisation ou de prescription médicamenteuse inappropriées), des précautions seront prises à son retour, notamment une surveillance accrue des signes et symptômes (prise de température deux fois par jour pendant 7 jours).
En dehors des situations de risques évoquées supra, au même titre que le retour à l’école, un test n’a pas à être réalisé au retour de la personne dans son établissement si aucun symptôme n’est constaté.